Placebo

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Placebo

Forum rpg - fortement -inspiré de Fisheye Placebo, œuvre de Wenqing Yan (Yuumei).PG 13 - Genre : Cyberpunk, Dystopique, Fiction, Psychologique

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De la méfiance à l’apprivoisement (Mickhail feat Rayén)
Mikhail N. Vassili
Mikhail N. Vassili


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Nous somme le 25 juillet 2538, une journée chaude et ensoleillée qui marque les vacances d'été pour les collégiens et lycéens. Nous nous trouvons dans le district n°X, pas très loin du centre ville mais assez pour que l'agitation de la ville ne soit pas visible.


Les vacances d’été. Ce doit être une des périodes que je déteste le plus. Cela ne fait pas très longtemps que mon père et moi avons commencé à avoir une réelle relation père-fils et j’ai toujours peur qu’il ne revienne pas quand je le vois absent durant la journée. Je ne peux pas l’empêcher d’aller chercher de quoi nous faire vivre, autrement dit de l’argent. Il le fait pour nous, tout comme il a été absent pour moi, selon ses explications. Pourtant, j’ai encore cette crainte qu’il soit retenu et que je reste aussi seul que pendant la journée. Alors, puisque je n’ai pas grand-chose à faire et pour me changer les idées, chaque jour je sors en ville.

Aujourd’hui, je suis habillé assez simplement. Jean, sous-pull noir sans manche avec un gilet anthracite aux manches mi-longues pour ne pas prendre froid. Sait-on jamais si le temps décide de décliner d’un coup, je ne tiens pas spécialement à tomber malade et à devoir rester dans cette maison beaucoup trop silencieuse. Pourtant je dois paraître bizarre aux yeux des autres passants puisqu’il fait grand soleil, ce qui amène les températures à être assez chaudes. Heureusement que, aujourd’hui, je ne me suis pas fait mon losange entre les deux yeux. Ce n’est qu’une touche de maquillage que j’apprécie de temps en temps, mais actuellement je ne suis pas vraiment d’humeur à être plus le centre d’attention que cela est déjà le cas.

Alors que je regarde une vitrine d’accessoires en essayant de ne pas laisser mon regard se perdre sur le reflet vert de mon collier, j’entends quelqu’un m’appeler par mon prénom. Un petit coup d'œil sur ma droite me permet de constater qu’il s’agit de quelques racailles qui se sont rapprochées durant l’années de Daniel Padilla, un garçon plus jeune que moi et assez timide. Je me demande comment il a fait son compte pour les dresser alors que ça fait un moment que je les envoie chier sans obtenir le moindre résultat. Ce qu’ils peuvent être relous ! Est-ce parce qu’ils ont eu vent de l’emploi de mon père ? Je ne le fais pas savoir à n’importe qui, et certainement à des gens comme eux. Mais comme ils étaient dans ma classe jusqu’au début des vacances, j’imagine qu’ils ont dû l’apprendre d’une manière ou d’une autre. La situation m’épuise déjà…

Ramène ton cul par ici, Vassili !


Mais c’est qu’ils sont même incapables de faire preuve de politesse, ces pauvres clochards ! Je suis certain que même les pauvres bougres habitant dans les bidonvilles peuvent être bien plus agréables qu’eux. Je me sens fatigué avant même de leur répondre et cela me tire un soupire que je ne cherche même pas à cacher. Et, avant qu’ils ne s’énervent pour rien, je m’avance vers eux. Puis, en m’entourant de leurs corps et en laissant l’un d’eux me tenir par la capuche de ma veste, ils ont la décence de m’emmener “calmement” sur une place déserte, sans doute une sorte de terrain vague destiné à devenir quelque chose d’autre de plus classe dans quelques temps. Que me vaut l’honneur d’une telle escorte ? Vais-je donc rencontrer le roi des connards ? C’est que je vais mourir de bonheur à force d’avoir droit à autant de… Nan. Je suis juste désabusé face à tant de conneries venant de ces débiles qui me prennent clairement pour leur prisonnier. Tiens, je me demande ce que dirait mon père en connaissant ma situation. Me ferait-il confiance ou me gronderait-il que ce soit à cause de la déception ou de la peur ? Allez savoir. Personnellement, je préfère qu’il ne connaisse rien de cette histoire. Alors, quand les autres débiles tentent de me casser la figure à coups de points, je les évite très habilement.

Je prends un peu trop confiance en mes esquives et je ne le ressens que trop bien à travers la vive douleur dans mon dos qui me fait trébucher quelques pas en avant. Un coup d'œil rapide derrière moi m’aide à comprendre qu’ils en viennent désormais aux armes. Quelle bande de lâches ! Toutefois, je ne peux que composer avec, désormais… Parfait ! Il s’agit désormais de légitime défense ! Et c’est ainsi que je me permets de me battre de toutes mes forces contre ces brutes sans cervelle et sans la moindre compassion pour leurs visages et leurs dents. En même temps, ils ont encore moins de pitié à mon égard puisqu’ils me jettent des pierres, me foutent des coups de battes jusque sur la tête et des points dans la tronche. Sans compter qu’ils sont en surnombre ! Je ne sais pas comment je fais mon compte mais après ce qui me semble être une éternité, je réussis enfin à les mettre à terre. Ah ! Vu comment l’un d’eux se roule au sol en tenant son entrejambe, j’imagine que mon coup de genou n’a pas atteint son ventre mais… Oops ? Au pire, quelle importance ? Ce n’est pas comme s’ils allaient avoir la moindre pitié pour moi. Alors, froidement, je demande :

T’en veux encore ?


Au vu de son expression, je dirais que non et il n’en faut pas plus pour que lui et son groupe de bras cassés prennent la fuite comme une bande de couards. Mine de rien, c’est super jouissif ! Je les regarde faire en riant pour moi-même. Puis, plus calme, je jure en essuyant mon visage d’une main. Quelle bande de cons ! Je saigne du nez, j’ai mal au dos et à la tête, mais en plus de ça je sens que je vais entendre parler du pays en rentrant à la maison. Quelle poisse ! Dire que je voulais juste passer une journée tranquille. Mais, au moins, maintenant je sais qu’ils sont une simple bande de grandes gueules qui savent à peine se battre puisque même moi je suis capable de les faire fuir sans que j’ai appris à combattre. Certes, j’ai quelques expériences, mais rien qui puisse atteindre un niveau digne d’un soldat ou d’un guerrier. Il ne faut pas abuser non plus. Quoi qu’il en soit, je me demande comment je vais pouvoir cacher ce qu’il s’est passé. Même mes mains sont abîmées, maintenant.

Rayén Yasnost'
Rayén Yasnost'


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Nous sommes le 25 juillet 2538, une journée chaude et ensoleillée de merde putain. Endroit de merde je-ne-sais-où pas loin de trucs qui puent à plein nez avec des gens si pauvres que sa fait friser. Et dire que y'a une ville à côté... putain de gens.


C’était officiellement la merde.
Ça avait été un coup de chance de pouvoir se barrer de là tout en prenant Ekhi avec moi… cela dit, je n’avait pas penser que ça allait être la panique totale. Je me retrouvais avec mon frère qui était incapable de rester réveiller plus de dix minutes et dans un état de faiblesse qui me rappelait des mauvais jours, dans un endroit pourris que je ne savais même pas situé et sans possibilité de contacter un seul autre de mes frères. Putain… si seulement j’avais pu tomber sur Ahinara en fuyant.

Quelle merde !
Je me retrouvais même à sortir en plein soleil avec un sweat à capuche que j’avais volé sur un étendoir. C’est fou le nombre de truc que j’avais pu voler en peu de temps pour Ekhi et moi. Je ne pouvais même pas rester avec lui de craindre de… merde, merde… fais chier à la fin ! J’en venait à regretter de m’être enfuis et d’avoir mis mon frère dans cette situation. S’il y passait, je m’en voudrais toute ma putain de longue vie à la con. Comment j’allais faire ?

Je m’arrêtais assez brutalement. Mais genre, pas seulement physique, même mon cerveau venait de griller là, c’était quoi cette odeur grave appétissante ? Ah merde, Rayen, méfie-toi des trucs appétissant, généralement y’a un humain au bout bordel ! Ouais… sauf que là, c’était vraiment… ah… j’avais jamais senti une odeur pareil… ça me donnait vraiment soif là…
Je massais ma gorge devenue douloureuse. Il fallait que je me barre loin… ha… cette odeur putain… ah ! Pourquoi mes pieds bouge tout seul là ! Arrêtez-vous bât- ! Putain de bonne odeur… Je vais vriller sérieux…

Je m’arrête finalement en bordure d’un terrain vague, voyant des cassos se barrer en courant. Tiens, ils puent le sang eux aussi. AH… ils puent… c’pas eux… la bonne odeur de siècle est là par contre. Je réajuste ma capuche noir avant de remettre mes mains ganté dans les poches de mon jean. Je tourne la tête… putain, un ga… un magnifique mec… oh-ey, magnifique de mon c- coeur…. J’ai tellement envie de l’avoir pour moi.
Oula… mon cerveau veut plus rien… mais cette odeur… il sent si bon… ah…

Je m’approche vers lui comme un automate, ne parvenant plus à penser à autre chose que lui… lui qui n’est plus un inconnu maintenant. Ce n’est même plus un « lui », c’est un « toi ». Toi qui empli mon être et mes pensées, vers qui je vais et qui éclipse le reste du monde.
Tu t’approche aussi, sûrement pour partir… Désolé, tu es à moi, je ne te laisserais pas partir. Mes yeux sont rouges depuis que j’ai senti l’odeur de ton sang, et encore plus maintenant que je n’ai qu’une idée en tête. Je m’arrête en face de toi. Sans rien dire. Tu me parles peut-être mais je ne peux pas te répondre, je tente de me contrôler. Je ne veux pas te faire peur. Je veux que tu parte. Je veux que tu sois à moi. Tu es un peu plus petit que moi…

Je n’ai pas conscience de mon propre sang dans ma bouche ni même du moment où j’ai bouger pour te tenir fermement le menton et t’embrasser langoureusement. Tu es à moi et pour sceller cela, je te fait boire mon sang. Parce que je te prends, tu dois aussi avoir une partie de moi.
Mon autre bras se passe autour de ta taille et je te serre fort contre moi. Ma main lâche enfin ton menton et passe un doigts dans ton col roulé. Un col… un cou… qu’est-ce que je suis en train de faire ? Mon esprit me rejoint un peu, fébrile, mais je sais que je ne vais pas tenir face au prédateur en moi.

Pardon… Je ne vais pas pouvoir… m’empêcher… Excuses-moi…


C’est la seule chose que je parviens à te dire à mi-voix avant de baisser se tissus qui me gêne, léchant avidement ton cou tout en me délectant du sang qui y a coulé. Encore mieux que dans mes rêves… Délicatement, je ne veux pas te faire mal, je plante mes crocs pour en avoir plus. Je t’ai donné le mien, il est normal que je prenne le tiens à présent.

Je n’arrive pas à m’arrêter avant que tu ne tombe inconscient dans mes bras, faisant revenir mon esprit des méandres brumeuses. Bordel de merde… en plus ici, il y a des caméras partout, je le sais bordel ! Non seulement j’ai manqué de te tuer – bien qu’une partie de moi sache je-ne-sais-comment que je ne l’aurais pas fait – mais en plus de ça, tout Solar Eye doit être au courant maintenant ! Merde, j’ai mis Ekhi en danger…
Je fouille dans tes poches à la recherche d’un téléphone. J’ai lu assez de livre pour savoir comment sa marche et Ahinara m’a apprit une comptine avec des chiffre pour que je les reconnaisse même si je ne sais pas compter. Une fois l’objet trouver, je compose le numéro que je connaît, priant pour qu’on me réponde tout en te hissant sur mon épaule pour rentrer dans le taudis que j’occupe. Si Ahinara ne réponds pas, on est mort.

Sa réponds mais je ne reconnais pas la voix. Je me présente… C’est Joan qui a répondu… Joan… Je marque un temps d’arrêt mais mon instinct me hurle que ce n’est pas le moment alors j’explique tout. Ah, comment faire, je ne peux pas lui donner d’adresse moi… mais il a l’air de connaître les lieux…
Je ne comprends rien mais très vitre, y’a des inconnu aux cheveux blanc dans mon salon et un roux… Joyce qu’il dit. C’est mon petit frère qu’il dit… Mouais… Je te lâche pas, t’es à moi. Je leur dit où est Ekhi, un des type le prends et disparaît. C’est quoi ce truc ? Sorcier ? Okay…. Pas plus incohérent que vampire ou scientifique complètement torché.

Joyce arrive à me convaincre de m’accrocher à l’autre type, Kasper ? Et on apparaît dans un appartement lumineux avec pleins d’odeurs qui me donne un sentiment confortable. L’autre me dit qu’il peut s’occuper de toi mais je lui grogne dessus, manquant de lui mordre la main. D’où il se permet de vouloir te prendre ? Tu es à moi et en plus, il s’est déjà suffisamment approcher de toi.
Il part… cheh ! Tant mieux, bon débarras ! Joyce me dit alors qu’on est chez Joan… ma moitié, il faudra que je t’en parle. Merde ! Pourquoi je dis ça moi ! On se connaît même pas putain ! Ah… je vais vriller… Tiens, le petit frère s’y connaît en vampires… ouais, emmène tout les livres que tu veux frangin, je vais vers la chambre que tu me dis pour poser mon calice. Ah… tiens, calice… J’aurais pas pu penser à ce mot plus tôt putain ? Oh quel bordel… et avec tout ça je n’ai même pas retenu de ce qu’ils ont fait de Ekhi… bordel de merde…

Je te pose dans le lit, remet les couvertures sur toi après avoir bazardé tes chaussures dans un coin de la pièce t je me vautre sur le bord du lit. Putain de putain de merde la connasse… Je fais comment moi ? Fais chier… comment je t’explique ça à ton réveil ? T’es humain nan ? Putain… si tu pouvais être un sorcier ça pourrait p’tet être mieux. Quoique… Oh putain…
J’ébouriffe mes cheveux alors que je me prends la tête. Comment je fais ? Je sors ton portable de ma poche, tu dois avoir de la famille. Hum… D’ailleurs, heureusement que tu n’as pas mis de mot de passe sur ton tel où j’aurais été dans la merde. Bon, je fouille hein… Tiens, ton paternel… allez hop, un message pour dire que tu dors chez un pote ce soir. Ils font ça dans les livres, généralement ça passe… On va espérer que ça le fasse et qu’il appelle pas sinon j’aurais pas l’air fin moi… Je tourne mon regard vers toi. Bon… Tu te réveille quand ? Nan parce que ça fait un moment là… Tu va te réveiller hein ? Ah… et si tu veux t’enfuir ? Putain, je crois que je serais capable de t’attacher pour te garder si tu le fait… merde, j’espère que tu m’écoutera et que tu n’es pas un petit con…

Mikhail N. Vassili
Mikhail N. Vassili


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Nous somme le 25 juillet 2538, une journée chaude et ensoleillée qui marque les vacances d'été pour les collégiens et lycéens.

Je ne sais pas où je suis, enlevé par une personne que je ne connais pas. Chez lui peut-être ? J'espère juste qu'il ne me veut pas de mal sans quoi je suis dans me*de !


Maintenant que les autres zouaves sont partis, j’imagine que je peux rentrer chez moi. C'est ce que je pense en jurant pour moi-même tout en décomptant le nombre de mes blessures. Je suis vraiment dans un piteux état et je ne serais pas du tout étonné si je venais à avoir des bleus. En même temps, ces salauds y sont allés à la batte de baseball ! Bande de dangers publics ! Et après ils prétendent être à la solde d’un petit jeune chétif et qui n’est clairement pas méchant ? Je n’en crois rien. Il y a quelque chose qui ne va pas avec ces informations. Il faudrait peut-être que j’enquête d’une manière ou d’une autre…

Sans vraiment faire attention à ce qu’il se passe autour de moi, je commence à sortir du terrain en construction. Bon sang ! J’ai du sang jusque dans le cou ! J’espère que j’aurais le temps de me changer avant le retour de papa à la maison, sinon je vais avoir le droit à un interrogatoire en bonne et due forme. Je n’y tiens pas spécialement, surtout que je fais tout pour être “sage” et bien m’entendre avec lui. Autant que possible, mine de rien. Nous avons mis trop longtemps pour avoir une relation père-fils pour que je ruine tout juste à cause d’une bande de racaille qui se la raconte.
Soudain, je bute contre une personne qui venait en face de moi. Je ne l’avais pas vue. D’accord… Ça arrive.

Pardon, je ne vous avez pas…


En levant les yeux vers lui, je croise son regard. Cet homme a des yeux rouges qui me font penser à la lune rouge de Zelda Breath of the wind et je dois avouer que ça ne me rassure pas du tout. D’autant plus qu’il me regarde d’une manière assez étrange. Et on en parle de son manque de réaction à la mienne ? Je n’arrive pas à savoir s’il me menace du regard, s’il ne sait pas comment réagir ou s’il attend le moment propice pour… Sincèrement, j’ai l’impression de faire face à un prédateur alors le seul mot qui me vient pour terminer cette phrase est “attaquer”. Il faut que je prenne la fuite !

Je ne suis pas assez rapide. Ou, plus exactement, j’ai été bien trop surpris par la présence de cette personne et son regard que je n’ai pas réagis tout de suite. Ce n’est pas tout à fait la même chose quand on y pense. Dans tous les cas, quelle que soit la vérité, voilà qu’on est en train de me ravir mon tout premier baiser. Un baiser désagréable. Il y a le goût du sang jusque dans ma gorge et je ne peux pas l’arrêter. Je sais qu’on trouve toujours plus fort que soi quelque part, mais ce n’est pas vraiment le problème à ce stade. Je ne veux pas de ce baiser et je n’arrive pas à me libérer. J’ai beau le pousser, le taper ou essayer de me libérer, rien n’y fait. Le pire c’est que j’aurais pu l’apprécier ce baiser sans ce goût affreux de sang… Il s’est mordu la langue ou quoi ?! Merde ! Et il faut croire que ce taré n’en a pas fini en plus ! Je le sais à partir du moment où il passe son doigt sur mon cou, à même la peau. Finalement, avoir un col roulé n’est pas suffisant pour se protéger des fous. A moins que je sois tombé sur un des plus déterminés du quartier. Je n’ai vraiment pas de chance aujourd’hui !

A ce stade, je m’attends à beaucoup de choses. C’est pourquoi je suis tendu à l’extrême au point que même respirer est difficile. Je ne sais pas ce qui est le pire : ne pas savoir jusqu’où il veut aller ou s’il est conscient de ce qu’il est en train de faire. Pas que ça pardonne tout, mais je pense que ça pourrait être plus simple à gérer s’il y avait circonstance atténuante. Et, pour le coup, je me demande si ce n’est pas le cas puisque je l’entends me demander pardon. Alors, d’accord mon gars, mais si tu reprends conscience… lâche-moi ! Mais non, selon lui il ne le peut pas. Et je n’ai même pas besoin de demander. N’est-ce pas magique ? A moins que ce soit de me rendre compte que les vampires n’existent pas que dans les légendes et qu’en réalité celui que je pensais être un fou en est un. Par contre, se faire sucer le sang est extrêmement perturbant. Je ne le veux pas, pourtant je ressens un fin plaisir à ce qu’il le fasse. Perturbant, c’est moi qui vous le dit ! Et, au bout d’un moment, tout devient noir et je perds conscience de tout ce qu’il y a autour de moi.


*** *** ***


Je me réveille en ayant mal partout. J’ai l’impression de m’être fait rouler dessus par un rouleau compresseur ! A moins que je ne me sois fait rouer de coups…

Me rappelant soudainement que, effectivement, je me suis battu, en plus de m’être fait sucer le sang par un vampire, je me relève subitement. J’ai alors la tête qui tourne, froid parce qu’apparemment j’étais sous une couverture confortable, et j’ai des étoiles devant les yeux. Super ! Je peux avoir un cadeau pour ce magnifique combo ? Je soupire doucement pour reprendre au moins un peu mon calme. Peut-être que j’ai été gentiment laissé sur le terrain et que mon père m’a retrouvé. Si c’est le cas je devrais être dans… ma… Non. Ceci n’est pas ma chambre. Et en plus il y a le vampire de plus tôt !

Un second soupire m’échappe et, alors que je le regarde du coin de l’œil, je vous demande froidement, sur la défensive bien que je ne sois clairement pas en mesure de me battre contre vous :

C’est bon ? T’es rassasié ?


Ce qui est clair, c’est que vous êtes déjà bien plus “vivant” qu’avant que je ne m’évanouisse, ce qui signifie que nous allons pouvoir discuter. Enfin, si tant est que vous acceptiez de répondre à mes quelques questions, en espérant qu’il n’y en ait pas trop qui me vienne par la suite.

J’aimerais savoir avant toute chose : où je suis, qui vous êtes, et si vous êtes un vampire comme je le suspecte.


Ces trois questions ont toutes eu droit à un doigts qui s’est levé face à vous pour mon énumération. Peut-être devrais-je tenter de me montrer un peu plus agréable, mais je dois avouer que, pour le moment, je ne suis pas vraiment en condition. D’autant plus que je ne sais pas combien de temps s’est pass-... Deux heures si j’en crois le réveil à côté de moi. Soit. Donc, si je suis loin de chez moi et je crains un peu la réaction de mon père si jamais je suis en retard. Entre autres choses. Oh ! Et est-ce que je vais me transformer en vampire puisque j’ai bu votre sang ? C’est quelque chose que j’aimerais bien savoir aussi. Bref, vous l’aurez sans doute compris, je suis. en. panique. Je n’ai juste qu’à espérer que vous soyez quelque peu conciliant avec moi.

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